L’Homme est faillible, mais Dieu est infaillible !

Je m’appelle Paul, j’ai 25 ans. Je suis marié à une femme de Dieu exceptionnelle, et, nous attendons (le 4 novembre, date de rédaction de ce billet) un petit bonhomme.

J’ai grandi dans une famille où la crainte de Dieu était enseignée. Mes parents m’ont appris à servir Dieu et à le suivre.
Quel privilège, ce modèle reste gravé dans mon esprit pour le reste de ma vie.

Grandir dans une famille chrétienne n’a pas fait de moi un chrétien. Même si cela m’a beaucoup aidé dans ma marche avec Dieu, il a fallu que je chemine personnellement avec Lui.

Adolescence, colos et tête de turc !

La Bible déclare « Or la langue aussi est un feu, elle est le monde de l’injustice.« , la parole a le pouvoir de vie et de mort sur une personne.

Je traversais la dure période de l’adolescence, mon cœur balançant entre le désir de plaire à Dieu et la volonté d’affermir ma personnalité parmi mes camarades.

Mais qu’il est difficile d’affirmer sa personnalité quand vous vivez à contre-sens de la société.

J’ai commencé à devenir la tête de turc de mes camarades de classe qui pointaient du doigt mon ventre dodu ou rigolaient de mes week-end passés à l’église. M’amenant aux larmes à quelques reprises.

Mes bouffées d’air frais, je les trouvais en colos chrétiennes où je retrouvais mes amis, mes potes avec qui j’avais de belles tranches de rires.

Pendant l’une d’elle, j’ai partagé avec mes animateurs cette souffrance que je vivais à l’école, les moqueries, les railleries, la sensation d’être seul face à mes camarades de classe.
Ils m’ont alors présenté Dieu comme mon ami, qui pouvait marcher à mes côtés et me soutenir dans les temps difficiles.
Ils m’ont laissé ce texte :

Mon Dieu, où pourrais-je aller loin de ton Esprit?
Où pourrais-je fuir hors de ta présence?
Si je monte au ciel tu es là,
et si je descends au séjour des morts, t’y voilà!
Et si j’empruntais les ailes de l’aube
pour me réfugier aux confins des mers,
là aussi ta main me dirigerait,
ton bras droit me tiendrait.
Et si je me dis: «Du moins les ténèbres m’envelopperont»,
alors la nuit même se change en lumière tout autour de moi.
Pour toi, les ténèbres deviennent lumière
et la nuit est claire comme le plein jour:
lumière ou ténèbres pour toi sont pareilles.
Psaume 137v7-12

J’ai compris alors que Dieu était mon ami, qu’il était avec moi. Je Lui ai alors demandé de m’aider dans cette situation.
Même si je ne suis pas devenu la personne la plus aimée dans mon collège, je sais que Dieu a permis que la situation s’améliore et que je trouve quelques camarades qui m’ont accompagné jusqu’à la fin du collège.

Juin 2005, suite à cette expérience, je m’engage publiquement à devenir un disciple de Dieu en prenant mon baptême.

Lycée : des hauts, des bas

Ma vie spirituelle n’étant pas très affermie à l’époque, j’ai passé ces années à chercher à plaire à Dieu et à plaire à mes amis, ce qui n’est pas forcément compatible.

C’est également pendant cette période que l’amitié entre mes parents et un couple de chrétiens a commencé à grandir.
Le mari de ce couple est devenu pour moi un référent spirituel, une personne en qui j’avais placé ma confiance pour m’aider dans ma marche spirituelle.
Nous avions régulièrement des échanges sur la marche avec Dieu, sur les principes d’une vie qui plait à Dieu.

Nos échanges étaient au départ positifs pour moi et m’ont fait grandir, mais très vite ces échanges ont basculé vers du reproche permanent et du légalisme…

Événements perturbateurs

Une fois mon bac obtenu, j’ai entamé des études d’ingénieur informaticien dans une prestigieuse école parisienne.
Ces études ont gonflé mon orgueil et la certitude que j’étais bien meilleur que les personnes qui m’entouraient.

Très régulièrement je rabaissais et dénigrais mon entourage, mes collègues et parfois même, mes amis.

Toutes ces certitudes se sont écroulées lorsque j’ai appris, en juillet 2009, que ma première année d’étude n’avait pas été validée et qu’il fallait que j’aille au rattrapage.
Mon orgueil en a pris un sacré coup et le « Moi l’Ingénieur » était réduit à « Moi qui ratte mon année ». Cela parait dérisoire mais, à l’époque, ça a été très dur à encaisser.

Très peu de temps après, en août, nous passions quelques vacances avec les amis de mes parents. Un événement (plutôt négatif) est venu perturber l’amitié qui existait entre nos deux familles.
Les doigts accusateurs se sont pointés vers moi, ceux que j’appelais « ami », et même « référent spirituel » se sont retournés contre moi pour m’accuser.
Vous comprendrez facilement que vivre une vie d’église saine et équilibré dans ce contexte est compliqué.

J’avais perdu tous mes repères, tout ce en quoi j’avais confié ma vie m’avait déçu. Moi, mes référents… J’entamais un long processus d’apprentissage.

Priorité, priorité, priorité…

Jamais une prédication ne m’avait autant parlé à cette époque. Je me souviens encore du prédicateur. « Quelles sont tes priorités ? » Voilà la question qu’il posait à l’auditoire.
« Les jeunes chrétiens sont intéressés par 3 choses : Leurs études, leur futur(e) conjoint(e) et leur vie spirituelle. Apprend à prioriser ! Quelle est ta priorité ?  »

Je me souviens encore avoir fait ce schéma dans ma tête : Dieu, Mes études, Ma conjointe.

En rentrant des grandes vacances 2009, il a fallu s’activer pour trouver de nouvelles études pour revenir au foyer où mes parents pourraient m’encadrer et m’entourer. J’ai donc repris des études dans une plus modeste école d’ingénieur à Arras qui avait la particularité de faire passer un BTS au bout de 2 ans.

Je reprenais sereinement la rentrée scolaire, mais ma vie spirituelle était en miette subissant encore les effets des accusations qui étaient encore très présentes.

Février 2010, je participe à une colo en tant que vacancier. Dans un état spirituel lamentable, je pose cet ultimatum à Dieu.

« Si rien ne se passe pour moi dans ce camp, j’arrête tout, je fais ma vie sans Dieu. »

Dieu ne reste pas insensible à ce genre de cri du cœur !

Dieu a entamé dans ce camp une reconstruction spirituelle extraordinaire. Il m’a rempli de son Saint-Esprit. Ce baptême a résonné en moi comme une conviction profonde que j’avais de la valeur aux yeux de Dieu et que Lui ne m’accusait de rien.

C’est également durant ce camp que Dieu m’a appelé à son service :

Ton prénom n’a pas été choisi par hasard !

S’en est suivi une marche avec Dieu extraordinaire. Dieu n’a jamais failli. Il ne m’a jamais abandonné même dans les moments difficiles.

En Septembre 2010, ma famille et moi déménageons et quittons notre assemblée. Loin des accusateurs, j’ai pu servir Dieu sereinement, paisiblement.

Servir.

En Juin 2011, j’obtiens mon BTS en informatique de gestion, et entame alors le cycle ingénieur de mon école. Mais en Décembre 2011, l’appel de Dieu a résonné de nouveau dans mon cœur : « Est-ce que tu veux faire carrière dans l’informatique ? Ou servir Dieu ? »

Je décide donc d’arrêter mes études en possession de mon BTS. En Janvier 2012, je commençais à travailler dans une entreprise Roubaisienne.

Je décidais également de discuter avec mon pasteur et de lui parler de l’appel que j’avais reçu. En mars 2012, je prêchais pour la première fois.

Les promesses de Dieu sont véritables

Ce qui est extraordinaire avec Dieu, c’est que même si nous oublions ses promesses, Lui ne les oublie pas.

Vous vous souvenez « Dieu, mes études, ma femme ? ». En février 2011, je reçois le baptême du Saint Esprit. Juin 2011, j’obtiens mon BTS, Janvier 2012, je commence à travailler.

Vous le voyez venir ? En avril 2012, je rencontre la jeune demoiselle qui deviendra ma femme 1 an plus tard !

Dieu est fidèle.

Je conclurai avec ces versets de Jérémie :

Ainsi parle l’Eternel: Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son coeur de l’Eternel!

Il est comme un misérable dans le désert, et il ne voit point arriver le bonheur; Il habite les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants.

Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance!

Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant; Il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert; Dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit.

Si vous lisez ce témoignage, je vous encourage à placer votre confiance en Dieu. Les Hommes vous décevront, mais Dieu ne vous décevra pas !

Dieu vous bénisse.

Catégorisé: